Wasted Time [Libre]

Invité

Le fond d'un autre verre se dévoile alors que les quelques centilitres de Guiness qui y séjournait encore finissent au fond d'un gosier pas vraiment desséché. Le verre claque sur le bord du comptoir alors que James le repose avec un peu plus d'entrain qu'il ne l'aurait voulu. C'était soir de fête pour le jeune mutant, sa première "première page", un événement qu'il fallait fêter dignement, même si la news en question n'avait rien d'amusant. "15 morts dans un accident de bus", un gros titre peu réjouissant, mais le journaliste doit bien se contenter de ces petites victoires.
Pour l'occasion, Kronos avait bu plus que de raison, et s'il était loin de sa limite, il tanguait légèrement et souriait un peu bêtement. Bah, il n'était certainement pas le seul type allumé du bar, et certainement pas le plus fait.

D'une voix un peu pâteuse, il commanda une autre bière, encore une Guiness, à croire qu'il adorait cette bière. L'irlande avait du bon, même en exportation. Quand le verre arriva, il le contempla plusieurs longues minutes d'un air absent, plongé, semblait-il, dans un conflit intérieur pour savoir si c'était une bonne idée ou non. Jetant ses restes de prudence embrumée aux orties, il empoigna leverre et s'envoya une longue gorgée au goût de caféine si particulier.

Cela faisait presque un an qu'il travaillait pour le New York Times, il avait commencé dans la rubrique nécrologique, le niveau zéro du journalisme. Puis, petit à petit, il avait gravit les échelons avec une certaine rapidité. Comme quoi, l'honnêteté pouvait être payante. Et puis les humains pouvaient se montrer très sympathique quand ils n'avaient pas l'idée de se tenir devant un mutant. Et finalement la consécration, une première page!
Son nom écrit à la fin de l'article allait le faire connaître, lui apporter une certaine notoriété.
Finalement la vie d'humain pouvait avoir du bon, il suffisait de ne pas être un mutant.

Satisfait de son excellente journée, il bu une autre longue gorgée, avec l'impression que son verre voletait devant ses yeux. Unesensation très agréable...

« Try to find out what makes you tick
As I lie down sore and sick »

Maintenant, elle savait que sa petite soeur était bien présente dans sa vie, qu’elle devrait s’occuper d’elle comme on s’occupe d’une enfant fragile et sans défense alors que Wednesday était capable de grandes choses… Elle savait également qu'elle n'était pas foncièrement mauvaise, mais elle ne trouvait toujours pas de but à son existence même. Et pour ce soir? Ce soir il lui fallait sortir, prendre l’air. Après que Weddy dorme à poings fermés, Holly était allée discrètement frapper à la porte de Jared mais celui-ci était de toutes évidences déjà de sortie. Encore à se faire courir après par la police ? Certainement... Qu’importe, elle sortirait donc seule... Encore une fois... Le perdre de vue peu à peu la rendait triste... Pourquoi ? Elle n'en avait aucune idée, quoi que... ?

__En vue de la pluie battante et de ses cheveux déjà trempés, elle trouvé une parade plutôt simple: s'abriter quelque part… Pourquoi pas dans un bar? Après tout, elle ne fréquentait pas ces lieux habituellement mais il y avait bien un début à tout! Oui, se mettre à fréquenter un bar, un début pour une nouvelle vie, et finir par entrer dans le premier qu‘elle aperçut. C'était encore une autre idée... Stupide. Qu'allait-elle bien pouvoir y faire? Elle sentait déjà les regards posés sur elle et à dire vrai, elle ne les appréciait pas spécialement, cette sensation d'être observée comme une chose, non, c'était ça qu'elle n'aimait pas dans les bars, résultat? Elle finit par se réfugier au bar, non loin des serveurs, histoire de se sentir en sécurité au moins un instant.

__Il y avait une chose à propos de son pouvoir qu’Holly savait et que pourtant, elle oubliait à chaque fois : Les soirs d’orages, elle avait des problèmes à canaliser ses pouvoirs… Et voilà qu'elle finit par recevoir un choc pour être projetée au sol et finalement se faire rattraper par le bras d'un homme inconnu! Rouge de honte, elle hocha légèrement la tête pour s’excuser. Ce que tout le monde avait vu ? C’était très simple. Une jeune femme qui venait juste de perdre ses moyens et était tombée… Mais pourtant elle était pas tombée, le temps s’était simplement accéléré l’espace d’un instant…

__McCracken était assez secouée : Alors… Elle ne faisait pas qu’arrêter le temps ?! Cette théorie pouvait être intéressante… Elle se disait que dès le lendemain matin, elle en parlerait à sa sœur pour qu’elle l’aide à se maîtriser. Qu’importe, à présent, il lui fallait faire quelque chose… Elle fit un signe à un serveur et lui transmit un petit papier où il était écrit :

« Un expresso, s’il vous plaît ».

Hj : Disons qu'on se connait déjà et qu'on était amis à la Confrérie... ?

La journée avait déjà mal commencé, mais quand le ciel commença à littéralement couler sur la terre, c'en fut trop pour Liam. Pas parce que le jeune homme n'appréciait pas la pluie, c'était même plutôt le contraire, non, car tout simplement que la pluie forçait les gens à trouver un abri en vitesse. Hors, il pleuvait, et aujourd'hui Liam n'avait réussi à dégoter qu'un autre serveur de disponible, mis à part lui-même, et les clients semblaient se déverser autant que l'eau. Les affaires étaient florissantes mais à l'échelle des litres de sueur déversés, c'était normal.Il s'accorda une pause et avisa une jolie jeune femme qui pénétra dans l'enceinte du Smoky Monkey, puis, retourna à un autre client, qui, apparemment, était habitué à la Guiness. Il regardait son verre, béat.

C'était sûr, s'il en redemandait, Liam pourrait autant faire passer sa propre urine pour de la bière, aussi Irlandaise soit-elle. Il servait quelques autres clients, quand un papier attira son attention :

« Un expresso, s'il vous plaît ».

Une minute durant, le jeune homme scruta les lettres manuscrites, puis dévia son regard vers la cliente nouvellement entrée, celle qui venait de passer la porte. Il confectionna l'expresso, puis continua son service, sans réellement quitter des yeux la jeune fille au papier. Enfin, ça devait être occasionnel, en vue de la tempête qui faisait rage.

" John, c'est bon tu peux partir j'fais la fermeture. C'est déjà sympa d'être venu. "

Le serveur acquiesça, puis balança nonchalamment un torchon sur son épaule et salua Liam. De toute façon, les clients commençaient à déserter et il affectionnait la façon dont ils devenaient plus ouverts lorsque le Smoky -comme Liam aimait l'appeler- se vidait. Parfois, même, il restait des Confréristes et c'est essentiellement de cette manière que Liam commençait à se rendre compte de l'ampleur de cette organisation.

[désolé du texte relativement court.]

Invité

Les yeux certainement un brin injecté de sang, et toujours ce sourire un peu béat sur le visage, James se retourna un peu trop vivement quand on vint s'asseoir à côté de lui. S'il ne reconnut pas tout de suite la jeune femme, le petit papier qu'elle fit glisser sur le comptoir ne manqua pas d'attirer son attention, c'était plutôt rare une personne qui passait commande sans même ouvrir la bouche. Il eut un sourire nostalgique, il se rappelait d'Holly, une jeune femme muette qui communiquait souvent comme a à la Confrérie, ils s'entendaient plutôt bien à l'époque.

Alors qu'il se demandait ce qu'elle avait pu devenir depuis Alcatraz, il releva les yeux et constata avec stupeur qu'il commençait reconnaître la nouvelle venue. Finalement, il pouvait désormais voir ce qu'elle était devenue, elle n'avait pas tellement changer, toujours aussi jolie, Holly. Visiblement toujours aussi muette d'ailleurs. Bah, il n'avait bien souvent pas besoin de parler pour exprimer ces pensées.
Avec un entrain quelque peu abusif et aucunement dissimulé, il se tourna complètement vers la jeune femme, et avec un grand sourire l'interpella fort peu discrètement:

"Holly! Bon sang mais qu'est-ce que tu fais là? J'te connaissait pas adepte du comptoir?"

Il souleva son verre trinqua dans le vide et en bu une nouvelle gorgée.

"Toujours à la Confrérie? Cet antre d'affreux?"

Il se maudit intérieurement qu'elle le voit ivre, s'il buvait relativement souvent, il n'était pratiquement jamais saoûl, ou très peu. Voir un ami complètement alcoolisé ne manquerait pas d'inquiéter la jeune femme.
Il avait toujours bien aimé Holly, en fait il l'aimait plus que bien, mais trouvait quelques scrupules à draguer une jeune femme sous les yeux de sa soeur ou de son père. C'est sûr qu'apparaître dans cet état allait faire baisser sa popularité.

Quels pouvaient en être les points positifs ? Au moins depuis qu'elle dominait le temps, elle n'avait plus peur de se retrouver seule dans la nature, ou même de protéger sa jeune soeur cassecou, Wednesday... Bert s'en chargerait, ça lui ferait de bonnes vacances... Elle se disait que, quoi qu'il arrive, elle pourrait toujours stopper sa montre, prendre ses jambes à son cou, et fuir... Mais n'était-elle bonne qu'à cela ? Mieux valait ne pas trop s'en plaindre, car après tout c'était grâce à ses dons qu'elle avait pu rejoindre la Confrérie et ainsi connu ses confrères... Ils formaient à présent une grande famille à laquelle elle était fière d'apartenir... Elle appréciait leur compagnie et les trouvait tous prodigieux, même son fameux Boss... A force elle s'y était habituée, elle avait trouvé sa prestance et ses pouvoirs fabuleux.

__Tout cela aurait pu rendre sa vie juste rose, mais ce n'était pas exactement le cas. Il lui arrivait par des jours tristes ou juste par fatigue de ne plus se maîtriser, et alors elle ne se contrôlait plus du tout... C'était justement ce qui s'était produit ce soir là. Après être sortie et ayant bêtement peur de l'orage, Holly avait commencé à paniquer... Se laissant alors aller dans un bar où elle se donna malgré elle en spectacle.

__Elle remercia le ciel de ne pas s'être faite remarquée pour ses dons qui détraquaient, et encore moins pour sa maladresse... Elle ne fit pas vraiment attention aux personnes près d'elle, et se contenta de demander un expresso... Histoire d'être assez éveillée pour parvenir à rentrer tranquillement.

"Holly! Bon sang mais qu'est-ce que tu fais là? J'te connaissait pas adepte du comptoir?"

__Elle se retourna presque aussitôt : James ! Un sourire s'esquissa rapidement sur ses lèvres... Presque gêné d'ailleurs. Elle montra sans plus attendre sa tasse de café pour lui montrer qu'elle n'était pas là pour boire.

"Toujours à la Confrérie? Cet antre d'affreux?"

__Ce même sourire retomba lourdement. Il n'avait pas l'air dans son assiette... Et il n'avait pas l'air non plus très triste d'avoir quitté la Confrérie.. De l'avoir quittée, elle... Celui qu'elle surnommait affectueusement son jumeau.

« Jumeau, tu n'as pas quitté la ville! . . . Oui, je suis toujours là-bas. Et toi, pourquoi es-tu parti ? »

Invité

[Désolé à Liam, je me permet de passer devant toi, si ça te dérange vraiment n'hésite pas à me le dire.]

Il eut un petit sourire d'excuse quand elle lui passa sa tasse au parfum très caféiné sous le nez. Il aurait dû se douter qu'Holly n'était pas du genre à boire, il sentait déjà le malaise de la jeune femme à s'être aventurée dans un "bouge" pareil. Il se râcla la gorge quand le sourire de sa malicieuse amie s'évanouit, visiblement elle avait sentit le peu de remords que James avait d'avoir laissé tombé la Confrérie. Mais il s'était toujours considéré comme quelqu'un de raisonnable, capable de reconnaître ses torts. La situation pour les mutants n'était plus un problème, il pouvaient désormais vivre en paix en compagnie des humains, même si la ségrégation était inévitable. Il n'était certes pas prêt à faire de concessions à l'espèce humaine, qui encore maintenant s'avérait trop souvent d'une stupidité bornée, mais il avait appris à rester humble, et surtout à ne plus leur prêter grande attention.

Il serait resté dans la Confrérie si Magneto ne s'était pas montré aussi obstiné à vouloir la guerre. PLus que tout, Kronos voulait la paix, avant-tout pour lui-même. Le fait que les humains acceptent, même de loin les mutants, et ne les considèrent plus comme des monstres de foire était tout ce qui lui suffisait. Rayer définitivement de la carte l'espèce humaine aurait été aussi inutile qu'essayer d'écraser toutes les fourmis du monde une à une.
Puis il repensa aux bons moments qu'il avait passé en compagnie d'Holly et de Wednesday, et eut honte de les avoir abandonné sans même une explication. Mais la sutiation était très tendue à l'époque, et la Confrérie semblait perdue.
Quand il parla, tout sourire avait disparu de son visage, remplacé par une expression mi-contrite mi-mélancolique. Il avait aussi baissé d'un ton, la discussion commençait à devenir un peu douteuse.

"Je suis revenu à New York après Alcatraz, et je me suis fait discrèt. Tu sais les humains ne sont peut-être pas très intelligents, mais ils nous foutent la paix maintenant. C'est tout ce que je voulais."

Il termina rapidement sa Guiness avant de commander un café. Il était temps de dessaoûler, il avait largement assez bu pour ce soir. Et puis il ne pouvait rêver plus beau cadeau pour fêter sa victoire que de retrouver Holly.

"Tu sais, j'ai beau respecter Magneto, son obsession de la supériorité mutante me fait vraiment peur. Je ne veux pas devenir le soldat de quelqu'un qui est prêt à éradiquer une race entière simplement parce qu'il la considère comme inférieure. Ca me rappelle trop certains chapitre de l'histoire du monde qu'on s'efforce d'oublier."

Quand son café arriva, il lui semblait qu'il avait déjà pas mal déssaoûlé tout seul. Il bu une rapide gorgée, se brulant la langue, le palais, et une bonne partie de l'oesophage. Il sentit le liquide jusque dans son estomac, et ne retint pas une petite grimace comique.
Puis il repris la parole, c'était assez facile de faire un monologue à une muette, elle avait beaucoup plus de mal à vous couper.

"Je suis désolé de ne pas t'avoir dit au revoir, ainsi qu'à Weddy. Mais l'atmosphère devenait etouffante pour moi là-bas, et je crois que Magneto commençait à avoir des soupçons sur moi. Tu sais qu'il peut se montrer très violent avec ses détracteurs, je n'avait pas envie de faire l'expérience d'un tabassage en règle... Voir pire!"

Il voulut reboire une gorgée, mais eut la présence d'esprit de souffler sur son cfé cette fois. Le liquide restait malgré tout très chaud, il ne sentait déjà plus aucun effet de l'alcool, plutôt efficace comme remède.

"Je suis content de t'avoir retrouvé! Tu m'as vraiment manqué! Mais tu ne m'a pas dit comment ça se passait pour toi? Je suppose que je n'ai pas trop dû te manquer, tu as toute ta famille autour de toi. Et tu as Jared..."

Même s'il n'avait aucune preuve, Kronos avait toujours conclut que Jared et Holly étaient ensembles. Il ne supportait pas l'hémokinésiste, qu'il trouvait particulièrement désagréable et asocial, pourtant il semblait qu'il avait été adopté par les deux soeur McCracken, un privilège qui n'était pas donné à tout le monde, même pas à lui d'ailleurs. Sans l'avoir jamais montré, il était un peu jaloux de cette relation privilégiée qu'entretenait le jeune homme avec les deux soeurs, qu'avait-il de si particulier?

Holly n'était pas le genre de fille à entrer dans un bar dans le seul but de boire jusqu'à en perdre la raison... Disons que l'ivresse constante de son père avait été une décharge électrique suffisante pour qu'elle se promette de ne jamais toucher à la moindre goutte d'alcool pour le restant de sa vie. Si ce nectar était à ce point prenant, dévastateur, infernal, cela voulait dire qu'il valait mieux ne jamais avoir à le tester.

__La muette était tout aussi pacifique que son ancien confrère, jamais elle n'avait souhaité la moindre guerre... Mais à force de trainer avec des personnes rejetées par une société humaine qui ne cherche pas à comprendre qu'un physique ingrât ne fait pas d'une personne l'incarnation de Satan, on fini par se dire que cette même société doit aller se faire pendre devant Dieu en personne.

"Je suis revenu à New York après Alcatraz, et je me suis fait discrèt. Tu sais les humains ne sont peut-être pas très intelligents, mais ils nous foutent la paix maintenant. C'est tout ce que je voulais. [ . . . ] Tu sais, j'ai beau respecter Magneto, son obsession de la supériorité mutante me fait vraiment peur. Je ne veux pas devenir le soldat de quelqu'un qui est prêt à éradiquer une race entière simplement parce qu'il la considère comme inférieure. Ca me rappelle trop certains chapitre de l'histoire du monde qu'on s'efforce d'oublier."

__Magneto avait prouvé à toutes et à tous qu'il était bel et bien capable d'aller loin dans ses projets de domination par la race Mutante. Surtout, la jeune femme parvenait à le comprendre, et elle n'hésitait pas une seconde à le suivre... N'ayant vu que « le mauvais côté des mortels », comme le disait si bien Jared. Alors qu'elle n'était qu'une enfant, ses camarades d'école passaient déjà leur temps aux messes basses pour se moquer d'elle et de son mutisme... Et malheureusement la situation ne fit qu'empirer une fois adolescente : Jamais elle n'eut le moindre petit ami ou même le moindre ami... Jamais elle ne fit parti d'un moindre groupe, que ce soit celui des gens populaires comme celui des fameux Geeks. Certes, elle n'avait jamais fait le réel objet d'un racisme quelconque envers sa mutation, mais de nombreuses fois lorsqu'elle allait prendre l'air avec Sinner, elle le voyait se faire pointer du doigt et insulter, bien entendu sans la moindre raison valable... Était-ce donc cela, leur satanée preuve d'envie de paix ? Non, elle n'y croyait pas un instant.

__Elle prit le temps de sortir un cahier et de le déposer sur le comptoir alors qu'il continuait à parler... Elle écrivait quelques mots...

« Ils sont inférieurs parce qu'ils ne nous respectent toujours pas. Ils nous sourient parce qu'ils savent qu'on peut les écraser comme des mouches... S'ils avaient des armes suffisantes pour nous anéantir ils ne paraîtraient pas si faux...»

__Kronos prit aussi un café, une fois sa bière achevée. Tenait-il à se modérer ? Hours défronça les sourcils, légèrement rassurée de savoir qu'elle n'aurait pas à l'aider à se lever pour aller prendre un Taxi... D'ailleurs, où vivait-il à présent ? Son absence était comme un vide au sein de la Confrérie, surtout pour sa jumelle qui l'appréciait tant.

"Je suis désolé de ne pas t'avoir dit au revoir, ainsi qu'à Weddy. Mais l'atmosphère devenait étouffante pour moi là-bas, et je crois que Magneto commençait à avoir des soupçons sur moi. Tu sais qu'il peut se montrer très violent avec ses détracteurs, je n'avait pas envie de faire l'expérience d'un tabassage en règle... Voir pire! [ . . . ] Je suis content de t'avoir retrouvé! Tu m'as vraiment manqué! Mais tu ne m'a pas dit comment ça se passait pour toi? Je suppose que je n'ai pas trop dû te manquer, tu as toute ta famille autour de toi. Et tu as Jared..."

__Presque immédiatement après qu'il ait prononcé le premier mot de son long discours, elle bougea la tête de gauche à droite.. Et dès qu'il eut fini de parler, elle reprit son écriture.

« Il est vrai que Magneto ne cherche pas à comprendre ceux qui ne sont pas du même avis... Quant à 'ma famille', à la base si je suis venue à la Confrérie c'était pour ne plus avoir à les supporter... Ils sont un vrai cauchemar, ... J'essaye de les éviter, à présent. »

__Comment pouvait-il imaginer ne serait-ce qu'une seconde qu'il ne lui avait pas manqué ? C'était faux... Totalement faux. Depuis Alcatraz, il avait été un de ceux qu'elle aurait aimé ne jamais avoir quitté de vue... Et qui avait pourtant pris la poudre d'escampette.

« Mais ne dis pas cela! Tu me manques aussi, tu n'imagines pas à quel point... Ce n'est pas drôle de me réveiller en me demandant où tu es, si tu vas bien... J'en ai encore des sueurs froides! Puis, Jared... Il m'a consolée quand tu n'étais plus là pour faire nos éternels combats contre la montre... C'est le seul à présent pour lequel je reste... Depuis le départ de Mystique. »

Invité

Apparemment, son initiative de préférer un café à une autre bière rassura Holly. Désormais à nouveau sobre, il se sentait franchement mal à l'aise d'avoir infligé se spectacle à son amie. Il s'était toujours targué de la protéger un peu contre sa volonté, de façon certes discrète, mais efficace tout de même. Honteusement, il devait avouer qu'il n'avait pas du tout pensé à elle quand il avait décidé de prendre la poudre d'escampette. S'il devait recommencer, il lui demanderait de venir avec lui, de mener une vie enfin tranquille. Les mutants n'étaient certes pas dans les petits papiers des humains, mais ils étaient désormais tolérés. Et dans le cas de James comme d'Holly, déclenchait rarement en publique.
L'espace d'une seconde, il s'imagina aux côté de la jeune femme, vivant une vie tranquille. Mais cette image s'effaça quand il lu ce qu'elle avait écrit sur son calepin.

Holly a écrit:: « Ils sont inférieurs parce qu'ils ne nous respectent toujours pas. Ils nous sourient parce qu'ils savent qu'on peut les écraser comme des mouches... S'ils avaient des armes suffisantes pour nous anéantir ils ne paraîtraient pas si faux...»

Elle n'avait certainement pas tort, mais en attendant, les recherches sur des "vaccins", ou des armes étaient désormais interdites, et les mutants étaient des citoyens au même titre que les humains. Kronos ne pouvait résolument pas les apprécier, du moins pas la majorité, mais continuer à les haïr devenait ridicule et absurde. Il déplora d'être en désaccord sur ce point avec son amie, il aurait tellement aimé qu'elle voit les choses de la même façon.

"Les humains sont ce qu'ils sont, malheureusement. Mais crois-tu que nous prouvions notre supériorité en voulant à tout prix leur disparition? Est-ce que nous valons réellement mieux qu'eux si nous sommes prêt à les détruire simplement parce qu'ils ne nous acceptent pas?"

Un argument qui marchait bien, généralement. Les humains n'étaient certes pas d'une tolérance extrême, mais les mutants devait-ils pour autant se rabaisser à les imiter? Il n'était pourtant pas question de tomber dans l'excès inverse, et de tenter de se faire bien voir par des actes nobles. Les mutants n'étaient pas des fautifs, qui devaient quelque chose aux humains, ils étaient simplement une autre espèce, qui revendiquait son droit à la survie. Si l'harmonie ne serait probablement jamais possible, à cause d'illuminés comme Magneto, aussi bien chez les mutants que chez les humains, pour le moment la situation semblait plutôt stable et tranquille. Et si vraiment les choses devaient dégénérez, Kronos ne prendrait pas parti, il s'en irait, quelque part où on le laisserai vivre en paix.

Il baissa à nouveau les yeux sur le calepin qu'Holly fit glisser vers lui. Il eut un sourire nostalgique. Apprendre qu'il lui manquait était une petite victoire pour lui. C'est vrai qu'elle était plus jeune que lui de quelques années, mais il devait bien avouer qu'il lui trouvait un charme discret, et qu'il n'y était pas insensible. Il avait passé des années à collectionner les conquêtes, même au sein de la Confrérie, des relations sans lendemain. Pourtant avec Holly, il devait avouer qu'il aurait été prêt à abandonner ses manies de dragueur. Mais il restait Jared. Kronos ne l'avait jamais réellement porté dans son coeur, déjà parce que c'était un type antipathique au possible, et qu'il ne montrait aucune forme de scrupules, de remords ou de regrets. Sans oublier qu'il le considérait toujours comme un rival potentiel, malgré l'aveu dissimulé de la jeune femme sur leur relation purement amical, quoique très proche de la faternité.
Quant au départ de Mystique, un autre sujet qui était devenu épineux à la Confrérie. Personne n'avait ignoré son sort quand elle avait provisoirement perdu ses pouvoirs. Et surtout l'absence d'indulgence que Magneto avait montré alors qu'elle l'avait fidèlement servit pendant des années, bien avant que Kronos n'ait connaissance de l'existence de la Confrérie. Il trouvait son sort injuste, et parfaitement ignoble de la part du Leader des confréristes. La loyauté n'avait plus aucune importance pour lui du moment où l'on n'était plus un mutant.

James riva son regard dans celui, noisette, de la jeune femme. Il aimait ce regard, il le trouvait hypnotique. Puis son regard glissa jusqu'à la cicatrice, sur sa gorge, synonyme de son silence. Il aurait voulu l'embrasser, mais se dit qu'il foutrait en l'air son amitié, et qu'en plus il risuait de s'attirer les foudres de Jared et de Weddy. Autant éviter de contrarier un hémokinésiste déjà à moitié fou. Il ne souvenait plus trop du pouvoir de Weddy, mais n'était pas certain qu'il soit préférable.
Le Chronokinésiste se força à détourner les yeux, et les replongea dans une contemplation distraite de son café. Il osa enfin ouvrir la bouche, et les mots lui échappèrent bien malgré lui...

"J'aimerai tellement que tu vienne avec moi... Que tu laisse tomber toutes ces conneries de guere, de désaccord et de chaos. Qu'on se tire d'ici et qu'on vive notre vie comme on l'entend..."

Il se tut, stupéfait parce qu'il venait de dire...

Ah, les discours étaient bien beaux... Les hommes politiques semblaient tous vouloir la même chose : Conquérir "les coeurs des mutants"... Pensaient-ils pouvoir enfouir une querelle raciale jadis sous jacent, existant depuis bien avant la seconde guerre mondiale, en quelques mois ? Il était bien trop facile pour ces hypocrites après quelques sourire niais faux de se mettre dans la poche tous ceux qu'ils rejetaient quelques mois auparavant... Pour Holly, c'était inconcevable. Elle ne se souvenait que trop bien de la ségrégation qu'elle avait vu juste après avoir prit la fuite de la villa McCracken. Ces mères et ces enfants qui se faisaient insulter et refuser de certains établissements avec comme unique raison -pseudo valable- le fait qu'ils n'aient pas l'air de s'intégrer dans le standard du physique grâce auquel on vous considère humain. Ces pauvres diables allaient-ils brutalement changer d'avis parce que Bill Gates a serré la main à Spiderman ou parce que Monsieur le Président des Etats-Unis a remercié Mr.Fantastique pour avoir sauvé le matou de sa mémé adorée coincé dans un arbre en banlieue pavillonnaire?

"Les humains sont ce qu'ils sont, malheureusement. Mais crois-tu que nous prouvions notre supériorité en voulant à tout prix leur disparition? Est-ce que nous valons réellement mieux qu'eux si nous sommes prêt à les détruire simplement parce qu'ils ne nous acceptent pas?"

Elle baissa les yeux et fixa sa tasse de café vide d'un air intéressé. Mais elle ne pensait pas à son café... Elle réfléchissait à ce qu'il venait de dire. Prouver leur supériorité ? Quelle supériorité ? Hours n'avait rien à prouver à personne, elle ne se considérait supérieure à aucun autre être vivant sur Terre, bien au contraire... Son but au sein de la Confrérie n'était pas de détruire chaque humain sur la planète. Son but était simplement de détruire quiconque s'en prendrait à elle, à sa famille, ou encore à ses amis. Tant que personne ne voudrait nuire à ces gens, elle ne tuerait pas une mouche... Mais s'il leur arrivait malheur, alors seuls eux sauraient le sort qui les attendrait.

Ses mains légèrement tremblantes montraient sa nervosité... Dès que l'on parlait de ces sujets délicats elle avait du mal à rester calme et à se contenir. En général à la Confrérie lorsque ses Confrères abordaient la discussion elle s'éclipsait discrètement et allait tenter de se vider l'esprit au fond de sa couette. Son stylo à la main elle grattait son cahier énergiquement.

« Si quelqu'un s'avère de donner une baffe sous mes yeux, -que ce soit à toi mon jumeau, à Weddie, à Jared ou à qui que ce soit d'autre-, je lui en rendrait deux... »

La conversation dévia. Alors qu'elle lui faisait part du point jusqu'au-quel il lui avait manqué, ce dernier eu un sourire en coin. La muette se souvenait encore de cette soirée... Celle durant laquelle James l'avait prise à part pour aller faire un tour sur le port de Manhattan et ils avaient longuement échangé... Il lui avait dit clairement qu'il ne comprenait pas pourquoi elle passait son temps avec Jared, qu'il le trouvait mille fois trop sans foi ni loi, égoïste et toutes les autres merveilleuses qualités qu'on pouvait lui trouver dès le premier abord. Même s'il ne l'avait pas avoué, elle avait senti une certaine tension entre eux deux... Et surtout une... Jalousie de la part de son... cher jumeau ? Comment pourrait-on être jaloux d'une amitié qu'elle lui portait tout autant ? Sans cesse on cassait Sinner auprès d'elle, elle ne comprenait pas pourquoi... Tout simplement parce qu'il se comporte différemment avec elle, il n'était pas nonchalant ou hautain, il était juste comme un frère sur lequel on peut compter, un bon copain pour passer le temps. Ce moment avait été assez déstabilisant pour elle qui ne supportait pas qu'on joue les possessifs à son propos. Elle avait les amis qu'elle choisissait, elle les considérait tous comme des personnes bien, et elle les aimait tous autant...

Un regard échangé, puis ses yeux descendirent jusqu'au creux de son cou, où se trouvait la cicatrice qui avait causé le début de tous ses malheurs. Il semblait vouloir faire quelque chose, l'expression du visage d'Holly changea, comme si elle l'interrogeait... Mais il détourna aussi la tête pour contempler son café.

"J'aimerai tellement que tu vienne avec moi... Que tu laisse tomber toutes ces conneries de guere, de désaccord et de chaos. Qu'on se tire d'ici et qu'on vive notre vie comme on l'entend..."

Bouche-bée, elle resta interdite. Le flou total régnait dans son esprit, elle aurait voulu lui répondre un simple oui, mais d'autres éléments la hantaient si fort qu'ils l'empêchaient de répondre à cela. De... Depuis quand y avait-il un "On"... ou encore un "Notre vie" ? Il était parti sans se retourner, sans lui dire le moindre au revoir ... Et brusquement il voulait qu'elle le suive ? Laisser tomber les désaccords ? Elle ne pouvait pas... C'était bien plus fort qu'elle, elle se sentait trop concernée.

Doublement plus nerveuse elle écrivit mal, très mal... Ce qui sortait de sa plume était à la limite de l'illisible.

« Jumeau... Tu veux qu'on s'en aille? Laisser les autres... Je n'en suis pas capable tu sais que c'est impossible... Mais je ne veux plus te perdre de vue... J »

La phrase ne commença pas. Elle lâcha avec violence le stylo qui tomba à terre en créant un bruit de "clac". Ses yeux gris à présent chauds et humides se replongèrent dans les siens... Cette fois-ci plus intensément. Un long instant s'écoula, mais pourtant autour d'eux plus rien ne bougeait... Tout semblait arrêté. Lequel des deux avait fait le coup? Peu importe, elle ne se rendait plus compte elle-même de ce qu'elle faisait ni d'où elle se trouvait... Sa tête semblait ne plus tenir sur ses deux épaules. Est-ce qu'il... ? Non voyons, personne ne pouvait tomber amoureux d'elle, à quoi bon fonder une relation censée avec une pauvre handicapée qui n'est pas capable de causer ? Pourtant ces regards qui s'éternisaient faisaient accélérer son pouls à vitesse grand V et rien ne semblait indiquer qu'il s'agissait d'une quelconque manifestation de sa chronokinésie...

Comme un bang dans l'air. Un baiser. Un seul. Court. Comme une flèche au coeur. Un glaçon dans le dos. Encore un regard. Un dernier.

Elle couru tout à coup vers la sortie, les joues perlées de larmes... Il lui fallait de l'air, le plus frais possible... Serait-ce la chaleur qui la rendait à ce point spontanée ? Elle se sentait gênée, elle aurait voulu prendre ses jambes à son cou et s'enfuir dans un trou de souris... Mais si elle prenait la poudre d'escampette elle jouerait au même jeu que lui... Quelle idiote! Elle venait probablement de briser tout ce qui leur restait d'amitié... Pourquoi avait-elle fait cet acte ? Pourquoi, bon sang... Elle même ne comprenait pas la raison de ce baiser... Certes elle se sentait proche de Kronos de par son pouvoir, mais jamais elle n'avait pensé que cela irait plus loin... Son cher jumeau, alors ?

Droite comme un piquet, elle resta immobile en plein milieu du trottoir.

Le moins que l'on pouvait dire, c'était que la soirée tournait au feuilleton mélodramatique. A présent, il ne restait plus, au bar, que l'amoureux transit, à qui Liam aurait bien touché deux mots sur sa technique de drague, et la muette qu'il ne cessait de regarder à cause de son étrange façon de le regarder. De ce qu'il avait put percevoir, lire et surtout, entendre, les deux étaient des Confréres, un mot à double sens en quelque sorte. Il essuya encore quelques verres, fit mine d'astiquer le zinc de son bar, histoire de ne pas être exclu de l'atmosphère et de la scène qui se jouait , puis fila dans son vestiaire se changer. Nan mais il était dans son bar ou non là ? Le sentiment qui l'animait n'avait rien d'agréable, en tous cas pas pour lui, comme s'il était étranger à ce bar, que le jeux (car de toutes évidences ce n'était qu'un jeu, une parade, une vraie mascarade pour se cacher à eux-même leurs sentiments) auquel jouaient les deux clients avait prit une proportion spatial et temporel au-delà d'une simple amourette. Temporel, voilà qui aurait dû lui être utile. Hors, les fois où il avait tenté d'accélérer la conversation, qui se poursuivait avec une lenteur inespérée (ou bien était-ce le fait que la fille était muette ?), rien ne se produisit et le serveur se résolu à patienter et se distraire en allant glisser une pièce dans le jukebox.

"Love me tender, love me true.." criait la machine.

Putain, il manquait plus que ça ! Immédiatement, il cala une nouvelle pièce dans la machine et les Pixies commencèrent à se la ramener..mouai, c'était pas trop mal. Pour un peu, il aurait balancé une chaise qui serait venue se glisser, de manière inopiné, entre les deux. S'il n'avait pas eu envie de rentrer chez lui après une journée éreintante, il aurait prit du plaisir à admirer le spectacle, mais les faits étaient tout autres. Il se re-glissa derrière son comptoir et s'assit sur un tabouret dont il ne se servait que rarement et tira un paquet de JPS de ses poches. Il ne fumait qu'à certaines occasions et, après une réflexion évasive sur le bien de la nicotine sur sa santé, il grilla le bout de sa tige. Déjà, il sentait la situation plus abordable que tout à l'heure et il s'arracha même un sourire. Après tout, ce n'était qu'une question de temps.

Évidemment il aurait pu les brusquer, mais il aimait bien ce fameux "Jumeau" dont il avait surpris le pseudonyme à la faveur de la lumière qui mettait les lettres en "surbrillance". D'ailleurs, il n'y avait rien de très fraternel de la façon dont il détaillait l'enveloppe charnelle de la jeune fille. Oh lala..le pauvre. A présent, il souriait. Puis la scène qui se déroula , rapidement d'ailleurs, le surpris. Il aurait prit les paris que le "Jumeau" allait se jeter sur la muette et braver les limites de l'inceste, alors que ce fut plutôt le contraire. Choqué, l'homme regardait Liam qui s'était remit à essuyer ses verres. La femme, elle, s'était jetée en direction de la sortie pour ne pas réapparaitre.

Il jeta un regard malicieux au fameux jumeau, et se décida :

" Nom de dieu..mais vas-y ! "

Puis, se rendant compte qu'il avait tutoyé l'homme sans le connaitre :

" Enfin, allez-y.."

La phrase avait été jetée en l'air, comme ça, Liam s'entêtait toujours avec ses verres qui, tout compte fait, n'avaient rien de sales.. Ça y était, tout foutait le camp avec des allures de feuilleton pour ménagère de plus de 40ans et même lui jouait sa réplique à la perfection.

[Toujours le texte court d'solé et l'originalité du texte aussi -_-']

Hole in my soul -Aerosmith-

-Qu'est-ce qui m'arrive ?-

Le chemin semble plus long lorsqu'on désir aller plus vite...

Il était en retard; il le savait. Ses pas ne fesaient que s'accélérer sachant qu'elle l'attendait. Ils s'étaient donné rendez-vous dans ce bar afin de prendre un petit remontant après cette longue semaine éprouvante. Wednesday avait fait encore quelques bêtises qui en avait coûté beaucoup au moral d'Holly ainsi que Sinner. Des dégats d'eau jusqu'au coupures de vitres cassées; cette petite princesse ne savait pas s'arrêter.Pourtant, il ne baissa pas les bras restant à leur côtés. Elle avait besoin d'aide...

Holly avait besoin de son aide...

Cependant, en ce moment, il était en retard...

Il voulu qu'Holly parte l'esprit tranquille vers le bar. Malheureusement, cela ne prit peu de temps pour que la petite McCraken fasse une sottise laissant Sinner réparer les dégâts.Toutefois, quand cela implique l'intervention de Magnéto, les choses se corsent.En effet, Wednesday venait de renverser un objet de la collection personnel du Chef de la Confrérie. Étant responsable de la jeune mutante, Sinner dû s'expliquer durant un long moment afin de calmer la situation.

Ce qui explique son retard...

Il le savait...Sinner savait qu'elle ne supportait pas ce genre d'endroit seule...

Alors, ses pas continuèrent de s'accélérer...

Dans la foule, il tenta de se glisser pour gagner du temps...À New York, il est très difficile de contrôler la circulation.Les choses ne se pointent pas comme on le désir...

Contournant les passants et les voitures pressées, Sinner parvint à voir l'enseigne du bar.Après quelques pas, il entre...

Peu de gens se trouvaient en ces lieux, donc sa recherche sera lus facile.Ill ne veut que retrouver un visage...Un seul.

Ses yeux scrutaient en direction du bar quand....il la vit.

Un petit sourire de soulagement fendirent ses lèvres jusqu'à ce qu'il voit...qu'elle n'était pas seule.

Un homme...Un jeune homme se trouvait à ces côtés...

En plissant des yeux, il pu découvrir que ce jeune homme était Kronos...

Kronos...Cela fait un sacré moment qu'il ne l'a pas croisé.Il avait quitté la Confrérie si rapidement qu'il n'a pu lui dire aurevoir. Sinner n'avait jamais compris la raison de son départ...Pourtant ce qu'il su, c'est que cela rendit Holly bien malheureuse durant un certain temps. Dans ses bras, il l'a consoler tentant de donner raison à Kronos...

Et maintenant, il est là...avec elle.

Son sourire revient sur ses lèvres voyant que cette soirée allait être des retrouvailles, mais quelque chose clochait...

De loin, Sinner voyait qu'Holly ne semblait pas à l'aise...comme si Kronos avait dit quelque chose qui lui aurait déplu. Elle paraissait si secouée et triste que cela ne fit qu'empirer l'inquiètude du confrériste...

Cependant,ils se regardaient très bizarrement ces deux-là. Holly ne semblait pas heureuse, mais quelque chose avait changé...Quelque chose dont Sinner ne parvenait pas à discerner...

Et puis...ses yeux s'agrandirent par surprise...

Ils furent témoins d'un geste surprenant...

Très surprenant...presque impossible.

Elle...elle a fait cela ? C'est bien elle qui a posé ce geste ?

Un baiser.

Un baiser qu'elle a partagé avec Kronos...

Il ne bougeait plus. Il ne fesait que regarder Holly qui venait de donner une grande marque d'affection envers ''son jumeau''...Celui dont elle avait pleuré dans ses pendant longtemps...

Alors...ce n'était donc pas des larmes bénines? Elles avaient vraiment une profonde tristesse envers quelqu'un qu'elle....affectionne.

Kronos....

Il ne bougeait plus...Il avait du mal à bouger.. à respirer...Il voulait quitter les lieux...Il ignorait pourquoi, mais être dans ce lieu, soudainement, le rendait mal....

Sans attendre, Sinner poussa la porte sortant avec difficulté du bar. Ses pieds lours venaient de toucher le trottoir, mais son corps se balançait de gauche à droit cherchant un appuit afin de se maintenir...

Qu'est-ce qui s'était passé ? Mais qu'est-ce qui se passe ?Plusieurs questions embrouillaient Sinner puisqu'il ne savait pas ce qui lui arrivait, tout d'un coup...

Ses pas étaient lents essayant de fuir les lieux..., mais c'était pein perdue; son corps ne coopérait pas...Des douleurs intenses pressaient sa poitrine...Des chaleurs spontanné...

C'était bien réelle...Pas une fiction...Ses yeux ne se trompaient pas...Elle..elle avait posé ce geste.

En déserrant sa cravate, un bruit vint le réveiller...

Des pas rapides venaient dans sa direction.

Sans crier gares, ses pieds prient les devants courrant dans une ruelle afin de se cacher...

Il ne voulait pas...Il ne voulait pas qu'Holly le voit ici....Qu'elle le voit dans cette étât...Totalement secoué par ce geste pourtant...légal.Le dos au mur, il retira totalement sa cravate rouge et déboutonna deux boutons de sa chemise. Il dégouttait...Les douleurs revenaient en chasse..

Holly....

C'était Holly qui apparue dans son champs de vision. Elle était là devant la porte de ce bar....en larme...

C'était insoutenable de la voir ainsi...Il ferma les yeux hésitants à réagir sachant les conséquences...Dans cet étât bizarre, Holly pourrait poser trop de question...

Sinner resta là, contre ce mur espérant que ce mal étrange finirait par ce dissiper...

Invité

La conversation tournait d'une façon étrange. James avait l'habitude de contrôler les discussions, il savait quand intervenir, quand couper court, quand laisser parler son interlocuteur, il savait faire les bonnes choses au bons moments pour donner satisfaction à la personne en face, tout en tirant son épingle du jeu lui-même.
Mais cette fois c'était différent. Bon sang! Ce n'était pas la première femme, il y en avait eu d'autres, bien moins proches, et c'était peut-être ça le problème. Holly et lui étaient bien plus proches qu'il n'aurait jamais dû l'être. Dans un moment d'inattention, il avait laissé la jeune femme se rapprocher de lui, jusqu'à lui confier ses angoisses, ses blessures. Aujourd'hui, il regrettait de s'être laissé attendrir. Et pourtant... Comment pouvait-il regretter de s'être rapprocher d'une personne aussi fragile, sensible et compréhensive que Holly? Il avait succombé, lui qui avait toujours décidé de fermer son coeur aux souffrances de l'amour. Et pourtant, celui-ci l'avait rattrapé, le prenant en traître au moment où il s'y attendait le moins.

Il commençait à maudire son scoop, pourquoi avait-il décidé de fêter sa première couverture? S'il n'était pas allé dans ce bar ce soir, il se serait évité ces révélations à peine voilées, et cette honte d'avoir laissé son coeur prendre le pas sur sa raison. Malgré le poids qu'il n'avait plus sur la poitrine, un autre, celui de l'appréhension venait de s'abattre derechef. Allait-elle le repousser, lui rire au nez, avant de tourner les talons et de claquer la porte? Il en doutait. Mais cette déclaration allait certainement tout changer pour elle comme pour lui, plus jamais ils ne seraient vraiment "jumeaux".
Il releva les yeux, pour apercevoir ceux d'Holly, très proches, trop proches. Derrière les larmes, il put lire la détresse, mais n'eut pas le temps d'analyser la situation. La seconde d'après, il sentit le contact chaud des lèvres de la jeune femme contre les siennes, son souffle saccadée glissa sur sa joue, lui arrachant un frisson. Le temps sembla ralentir. Il était certain de n'y être pour rien. Etait-ce elle? Agissait-elle consciemment, pour prolonger ce moment à la fois terrifiant et merveilleux? Ou bien se laissait-elle dominer par ses émotions, laissant libre cours à son pouvoir?

Toutes ses questions restèrent en suspens, quand elle brisa le baiser. Tout d'un coup, le bruit des conversations, les odeurs de cigarettes et d'alcool, tout revint avec une violence inouïe, Kronos faillit en tomber de son tabouret. Il se retint d'un main au comptoir pour ne pas basculer, alors qu'Holly quittait déjà les lieux précipitamment. Comme hypnotisé par la fuite en avant de son amie, Kronos n'esquissa même pas un mouvement. C'est la voix du barman qui le fit revenir à réalité. Une voix salutaire, car sans elle James n'aurait certainement même pas encore bougé un cil. Avec un rapide signe de tête pour le barman, Kronos lâcha un billet de cent dollars sur le comptoir, environ trois fois plus que ce qu'il lui devait, même en comptant la boisson d'Holly.
Sans un regard en arrière, le chronokinésiste sortit en trombe du bar. Dehors, quelques gouttes de pluie l'accueillir, ainsi qu'une violente rafale, une belle averse se préparait, mais il n'en avait rien à faire. Cherchant du regard dans la masse de passants compacte qui sillonnait la rue, il repéra la frêle silhouette immobile, lui tournant le dos. D'un pas lent, il s'approcha, et osa poser une main sur l'épaule d'Holly. Il la sentit tressaillir.

Il se décida à se placer face à elle, et plongea son regard dans celui toujours humides de sa "jumelle". Pendant quelque secondes, il resta là, sans savoir quoi faire. Puis, cédant à une pulsion, il enlaça Holly et la serra contre lui, se voulant rassurant. Intérieurement, il pria pour qu'elle ne le repousse pas. Puis il ouvra enfin la bouche, glissant des mots qu'il voulait réconfortant à son oreille.

"Je suis désolé, Holly. Je ne veux pas que tu souffres, plus jamais. Je te promet de ne plus jamais t'abandonner. Je refuse de te laisser seule dans ce monde. Pardonnes-moi de n'avoir pas été là pour toi quand tu en avais besoin. Je te jure de me rattraper si tu m'en donne l'occasion. J'aurais toujours une oeil sur toi, et tu saura toujours où me trouver..."

Il se tut, dessrant son étreinte, il repoussa gentillement la jeune femme, et lui sourit chaleureusement. Qu'il était déchirant de la voir pleurer, il aurait donné sa vie pour un sourire, elle avait tellement souffert, elle ne méritait pas cette vie injuste.

Elle baissa les yeux vers le sol. C'était tellement difficile de lui faire part de tout ce qu'elle ressentait, elle avait une grosse boule dans la gorge qui voulait sortir, elle allait finir par exploser. Mais elle ne voulait pas pleurer, elle se forçait pour ne pas laisser couler une seule larme. Elle se mordit la lèvre, elle avait une allure bien étrange, seule au milieu de la rue à présent déserte : Tout le monde était rentré dans les bars, ou chez eux. Elle ne regardait plus son jumeau, elle ne se retournait pas, et même si elle en avait envie, elle n'y parvenait pas ... Tout à coup elle éclata en sanglots.

Les étreintes amoureuses, elle ne connaissait pas. Alors lorsque Kronos vint la retrouver et la prit dans ses bras, ce fut un choc certain. Elle était sonnée.

"Je suis désolé, Holly. Je ne veux pas que tu souffres, plus jamais. Je te promet de ne plus jamais t'abandonner. Je refuse de te laisser seule dans ce monde. Pardonnes-moi de n'avoir pas été là pour toi quand tu en avais besoin. Je te jure de me rattraper si tu m'en donne l'occasion. J'aurais toujours une oeil sur toi, et tu saura toujours où me trouver..."

Elle était dans les bras de son Jumeau, le serrait contre lui même si elle se fâchait intérieurement. Elle était fâchée contre lui, oui. Mais il lui était tout de même impossible de s'en décoller. Il n'avait fait que dire ce qu'il était bon à dire devant elle. Mais avait-il dit ce qu'il avait envie de dire depuis bien longtemps ? Non, elle n'y croyait pas ! Elle pleurait de plus en plus, elle venait d'éclater. Chaque mot lui semblait plus douloureux, plus dur à écouté. Elle était fâchée de plus belle, elle était triste. Elle ne savait plus quoi faire, plus quoi penser. C'était presque si elle l'aurait insulté tout en se serrant dans ses bras avec beaucoup de tendresse. Elle était à la limite de le serrer plus qu'elle ne devait, comme si elle était sur le point de le pincer. Elle était partagée et ne comprenait plus rien, elle ne savait même plus exactement pourquoi elle pleurait, à vrai dire. Elle se demandait réellement ce que son Jumeau pensait de tout cela.

Quelque chose de certain ? Il était parti de la Confrérie du jour au lendemain et n'avait pas pris la peine de se retourner pour lui dire au revoir... De plus il avait déjà un excellent palmarès à son tableau de chasse... McCracken se souvenait encore du nombre incroyable de fois où il avait laissé tomber des Consoeurs qui étaient tombées en dépression durant plusieurs semaines... Pourquoi subitement il était désolé de l'avoir laissée, elle, la muette qui ne se fait jamais remarquer ? Elle ne voulait pas tomber aussi bas que les autres jeunes femmes...

James... Il était celui qu'elle avait tant aimé, ne serait-ce qu'en le considérant comme son frère jumeau. Il était celui qui lui avait redonné confiance en elle en lui montrant tout ce dont elle pouvait être capable grâce à leur chronokinésie... Mais Jared était celui qui l'avait rendue heureuse, celui qui avait été là lorsque Kronos ne l'était pas, celui qui avait rendu ses jours moins douloureux... Alors que James était disparu. Elle devait choisir entre la Confrérie ou la pseudo liberté avec son Jumeau. Pourquoi choisir entre l'amour et l'amitié ? La famille entrait aussi en jeu avec Wednesday. Holly se sentait si mal. Aussitôt ces quelques mots, qui pourtant, pouvaient faire un sale choc. Elle sauta encore quasiment sur son Jumeau. Elle s'accrocha à lui encore, elle passait ses bras derrière son cou ... Elle avait besoin d'être dans les bras de quelqu'un ... Peu importe qui à présent. Elle pleurait sans plus s'arrêter.

Toujours en larmes et aussi frileuse qu'une feuille au vent, elle prit un morceau de papier au fond de son sac et après l'avoir noircit nerveusement elle le lui tendit... Mais elle ne se décollait plus de lui.

« Tu me le promets, que tu ne me feras pas souffrir... ? Je ne suis pas seule, moi je n'ai pas quitté nos amis. Je ne les quitterai pas, je ne peux pas te suivre comme ça. Ce sont eux, ma famille. Et toi aussi tu en fais parti, parce que tu seras toujours mon Jumeau, où que tu sois et quoi que tu fasses... Mais même si on ne vit plus ensemble je veux qu'on continue à se voir... Parce que je t'aime, très fort... Je voudrais tant que tu reviennes. »

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